Végétalisation des berges de retenues d'altitude pour améliorer leurs capacités d'accueil de la biodiversité

En montagne, des retenues d'eau ont été créées dans les stations de ski pour pallier le manque d'eau lié au changement climatique et garantir l'enneigement des pistes. Ces ouvrages modifient les écosystèmes locaux et soulèvent des questions environnementales. Néanmoins, ces "retenues d'altitude" se sont multipliées dans les Alpes ces dernières décennies et des espèces aquatiques les colonisent spontanément (invertébrés, amphibiens...). Actuellement, nous ignorons si ces espèces y survivent à long terme ou si ces plans d'eau artificiels peuvent jouer un rôle écologique positif comme habitats alternatifs ou relais.
La thèse CIFRE INRAE - ADS Les Arcs en cours sur ce sujet s'inscrit au croisement des écologies de la conservation, de la restauration et de la réconciliation (intégrer la nature dans les milieux artificiels). Elle a notamment pour objectifs (a) d'évaluer le potentiel écologique des retenues pour la biodiversité, et (b) de tester l'intérêt de la végétation aquatique et semi-aquatique, introduites grâce au génie écologique pour favoriser la faune. 
Quelques exemples d'actions concrètes menées dans le cadre de ce travail : test de végétalisation in-situ sur les berges d'une retenue d'altitude ; tests de végétalisation via radeau flottant pour les retenues sans enrochement sur les berges ; préconisations pour améliorer l'accueil de la biodiversité dans les ouvrages existants : publications à destination des gestionnaires en 2026, expertise pour réhabilité une retenue non utilisée à Courchevel ; recommandations pour intégrer l'accueil de la biodiversité dès la phase de conception de futurs ouvrages.